Les droits humains et la Société des Nations des Etudiants

Par Conrad Hughes, Directeur du campus et de l'Ecole secondaire, La Grande Boissière

Aujourd'hui, à l'École Internationale de Genève, nous entamons la première des deux journées de la Société des Nations des Étudiants (SLN) au Palais des Nations à Genève. La SLN a été inventée par l’Ecolint en 1953 comme une simulation des Nations Unies et est devenue depuis un phénomène mondial dans la plupart des écoles internationales, connu sous le nom de Model United Nations.

Les élèves apprennent à rédiger des résolutions, à les présenter à une Assemblée générale et à mener un débat qui débouche sur un vote pour ou contre les résolutions rédigées. Deux des pierres angulaires de la liberté d'expression sont utilisées : le droit de parole et le droit de réponse.

Le droit de parole, que les Grecs anciens appelaient isegoria, et le droit de réponse sont d'une importance capitale : les personnes doivent pouvoir s'exprimer et, surtout, avoir le droit de se défendre. Il est difficile de concevoir les droits humains sans ces deux piliers essentiels. En effet, les Grecs anciens avaient un terme spécifique, parrhesia, qui signifiait non seulement la liberté d'expression, mais aussi le droit de dire presque tout, pourvu que ce soit vrai, et non un discours diffamatoire ou haineux. Une société vraiment ouverte doit être une société où les gens n'ont pas peur d'exprimer leurs opinions, même si ces opinions ne sont pas nécessairement celles que les autorités veulent entendre.

L'une des règles du SLN est que les élèves ne peuvent pas représenter leur propre pays lorsqu'ils agissent en tant que délégation. Cela permet d'ouvrir l'esprit de ceux qui débattent au nom d'un autre pays, en les invitant à examiner des problèmes politiques complexes du point de vue d'un autre État-nation.

Alors que nous défendons les droits humains dans le monde entier, embrassons la liberté d'expression et le pouvoir de voir les choses du point de vue des autres.